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Rebota rebota

Festival les Vagamondes

© Quim-Tarrida


Accompagnement de Frédérique Meichler, journaliste et Edwige Springer RP La Filature, en avant et après spectacle.
Echanges d’impressions et de points de vue.
Aide à la réalisation d’un texte « journalistique ».
Autant que faire se peut, comédiens ou metteurs en scène rejoignent le groupe à l’issue de la représentation.

Performance pour le moins percutante que ce Rebota rebota y en tu cara explota (ça rebondit ça rebondit et ça t’éclate en pleine face). Si l’on rit devant cette représentation déjantée de la violence faite aux femmes, on rit souvent jaune, car le sujet est évidemment loin d’être léger.

En Espagne, où deux femmes sont assassinées chaque semaine, on assiste enfin à une prise de conscience de ce fléau qui ne connait pas de frontières. Peut-être même un peu plus qu’ailleurs, car une vaste mobilisation voit depuis deux ans des femmes exprimer ouvertement leur colère dans tout le pays. Ce mouvement est sans doute à l’origine de la reconnaissance officielle du phénomène avec l’entrée dans la langue castillane du mot Feminicidio (désigne le meurtre d’une femme par un homme) validé par l’académie linguistique.

Salué par les critiques et récompensé par de nombreux prix, le spectacle sait se montrer irrévérencieux et n’hésite pas à s’en prendre au verbe lui-même et démonter avec pédagogie les archétypes de princesses. Seule en scène, la performeuse catalane Agnés Mateus aborde frontalement la question et expose la situation des femmes, tour à tour injuriées ou bêtifiées. Avec violence, mais sans agressivité, elle dénonce notre passivité et notre indifférence. Un spectacle rythmé comme un combat de boxe, dérangeant et nécessaire.


jeudi 23 janvier 2020 à 19h


La Filature – Mulhouse

Depuis plus de 30 ans et grâce à ses 20 partenaires financiers, le dispositif Carte Culture propose aux étudiant·es des tarifs avantageux et une programmation offerte durant toute l’année universitaire.