Avec votre Carte culture, entrée libre dans tous les musées partenaires, alors ne l’oubliez pas !
Votre visite débute par la salle des machines qui présente un historique de la fabrication du papier peint. On circule autour de ces machines, massives, imposantes et l’on se sent tout petit. On y apprend que les rouleaux en taille douce sont utilisés dès les années 1780 en France – qui donnent le fameux motif de la toile de Jouy – , que la première machine à imprimer a été mise au point dans les années 1830/1840, que les imprimeurs imitent l’aspect du tissage en imprimant une trame sur leur papier.
Après ce tour d’horizon, vous saurez tout sur l’histoire des machines et vous voilà prêts pour découvrir, aux étages, l’exposition permanente et les deux expositions temporaires. En ce moment sont présentées :
« Le bestiaire du mur. Les animaux dans le papier peint » visible jusqu’au 27 mai 2018 et « Le papier peint du futur » jusqu’au 31 décembre 2018 !
Un rhinocéros déboule sur vous, vous faisant faire un pas de recul ? Vous avez atteint le premier étage et vous entrez dans l’exposition consacrée au Bestiaire ! La faune sauvage vous accueille, avec pour son meilleur représentant , un tigre en majesté. Vous vous tournerez et alors un papier de grande dimension accrochera peut-être votre regard, prêtez-y attention, il fourmille de mille détails, de cavaliers tous différents – motif d’un foulard de la célèbre marque à la calèche.
Amoureux des chats, vous retrouverez sans nul doute, votre félin préféré sur un papier peint britannique d’Elisa Fricker. Le jeu des ressemblances est alors lancé ! Vous reconnaîtrez aussi certaines mimiques et postures…
Amoureux des chiens ? Vous ne serez pas en reste : deux lés ont ces compagnons pour illustrations dont un papier floqué, raffiné, où des silhouettes de chiens en velours se dessinent telles des ombres chinoises.
Vous êtes plutôt Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) ? Le musée ne vous a pas oublié : un fascinant papier en noir et blanc vous invite à découvrir un iguane, un tantinet effrayant.
Puis, vous voilà flânant dans la section consacrée au papier peint pour enfants. Ne la parcourez pas trop vite, elle est la garantie d’un petit voyage dans le temps et vous rappellera des souvenirs, j’en suis sûre. Pour les nostalgiques de Rox et Rouky, faites donc un détour par l’aile gauche…
Pour les connaisseurs de tatouages – et tous les autres – ne manquez pas un motif créé par Jean-Paul Gautier qui s’inspire de l’art ancien du tatouage japonais, iresumi, ici, à dominante bleu indigo.
L’exposition vous propose un voyage dans toute la diversité de la faune des quatre coins du monde : zèbres, antilopes, perroquets mis en scène dans des décors chatoyants ; poissons de toutes les couleurs, méduses de toutes espèces, insectes, papillons.
Une promesse d’évasion. Les oiseaux invitent à s’envoler vers l’étage supérieur, vers l’exposition permanente et la deuxième exposition temporaire : les papiers peints du futur.
Papier à strass incrustés, papier à sequins multicolores, papier à paillettes, papier brillants de mille feux, papier brodé, papier peint à LEDs, papier peints outdoor en fibre de verre, papiers peints avec des QR Codes. Voilà un petit échantillon de ce que vous pourrez admirer.
Enfin, sans doute les deux papiers les plus impressionnants et futuristes : un papier peint écologique à la surface tridimensionnelle, qui s’anime quand le papier a accumulé de l’énergie, qui transforme les rayons du soleil en électricité ainsi que le papier peint antisismique.
A l’issue de votre déambulation, vous voilà groggy, avec la tête tournant légèrement tant elle a été embarquée dans un nouvel univers – souvent méconnu – et voulant tout retenir, pour plus tard, convoquer ces belles images. Vous avez imaginé redécorer votre intérieur, puisant votre inspiration dans le large éventail offert à tous vos sens par le musée. Dans sa globalité, le lieu vous invite à un voyage dans l’univers chatoyant, raffiné et précieux du papier peint. Un dépaysement total.
En un mot : un beau voyage.
Clotilde Lompré
Je tiens à remercier chaleureusement l’équipe du Musée pour son accueil ainsi que Cécile Vaxelaire, qui m’a fourni l’ensemble des clichés photographiques figurant dans cet article
Grâce au dispositif missions professionnelles ALL-SHS de l’Institut de Développement et d’Innovation Pédagogiques (IDIP), la Carte culture propose aux étudiants depuis la rentrée de devenir des « Ambassadeurs Carte culture ». Se glisser dans la peau d’un spectateur et faire part de leur expérience culturelle : la Carte culture par les étudiants, pour les étudiants!